L'île de Chypre est réputée pour être le pays le plus ensoleillé et le plus chaud d'Europe. Il peut se visiter à tout moment de l'année mais les mois les plus agréables sont mai, juin, septembre et octobre. En plein été, les températures grimpent vite. Enfin, de novembre à avril, les températures restent agréables et il n'y a que très peu de pluie.
Selon la légende, Aphrodite, la déesse de l'Amour, aurait surgi des flots à Pétra tou Romioú, près de Paphos dans le sud de l'île. Une magnifique statue d'Aphrodite, aujourd'hui exposée au musée de Chypre à Nicosie, a été trouvée à Soli dans le Nord. Elle est devenue le symbole de l’île.
Durant des millénaires, la position stratégique et les ressources naturelles de Chypre ont attiré bien des conquérants qui ont laissé des empreintes de leurs civilisations.
Depuis 1974, l'île de Chypre est séparée par une ligne de démarcation et partiellement occupée par la Turquie dans sa partie nord. Cette zone verte, qui s'étire sur 180 kilomètres de long de Kato Pirgos à l’Ouest, à la région de Famagouste à l’Est, est contrôlée par les Casques bleus dans sa partie centrale, par les Grecs au Sud et les Turcs au Nord. La ligne coupe la capitale, Nicosie, en deux.
Neuf points de passage permettent de traverser la ligne verte entre la partie nord et la partie du sud de l'île. Il est strictement interdit de prendre des photos des installations militaires qui marquent la séparation.
Dominée par le massif du Troodos et baignée par les eaux de la Méditerranée, Chypre vit, depuis l'invasion de la partie Nord en 1974, avec deux monnaies, deux langues et une ligne de démarcation à traverser.
(Source France Diplomatie)
Chypre a accédé à l’indépendance en 1960, la Grande-Bretagne, la Grèce et la Turquie étant désignées « puissances garantes » de ce nouvel État bi-communautaire. En 1974, en réponse à un coup d’État organisé par la Grèce des généraux en vue d’un rattachement de l’île, la Turquie est intervenue militairement pour protéger les Chypriotes turcs.
Les transferts de population consécutifs à cette intervention ont abouti à une séparation géographique des deux communautés : au Sud, la communauté chypriote grecque au sein de la République de Chypre ; au Nord, la communauté chypriote turque (environ 260 000 habitants sur 37 % du territoire), constituant une « République turque de Chypre Nord » autoproclamée en 1983, reconnue uniquement par la Turquie. La démarcation entre ces deux zones est appelée « ligne verte ».
Nature du régime : Système présidentiel unicaméral.
Superficie : 9 251 km².
Capitale : Nicosie (310 350 habitants).
Villes principales : Limassol (185 000 habitants avec sa périphérie), Larnaca (150 000), Paphos (74 000)
Décalage horaire avec Paris : plus une heure.
Langues officielles : grec et turc.
Monnaie : euro (depuis le 1er janvier 2008).
Fête nationale : 1er octobre.
Drapeau de Chypre du Sud
Drapeau de Chypre du Nord
Population : 1 200 000 habitants (2019).
Religions : la population chypriote grecque est à 95 % de confession orthodoxe, les 5 % restant étant pour l’essentiel chrétiens maronites, catholiques ou arméniens. Les Chypriotes turcs sont majoritairement de religion musulmane.
L'enclave de Kokkina (en grec) ou Erenköy (en turc) est un minuscule territoire turc de 19 km² occupé par l’armée turque dans la partie nord-ouest de l'île. En 1964, le village comptait encore trois cents habitants, tous Chypriotes turcs. Il ne reste plus aucun habitant aujourd'hui.
Quatre ans après l'indépendance, en 1964, cette partie de l'île a été le théâtre de combats violents entre Chypriotes turcs et Chypriotes grecs. Des armes et des miliciens turcs ont transité par le petit port. La garde nationale chypriote et l’armée grecque ont encerclé et bombardé Kokkina.
La population a dû se réfugier sur la plage. Treize Chypriotes turcs ont été tués et, le 8 août 1964, la Turquie a répliqué en bombardant les troupes et les navires chypriotes grecs. L’hôpital de Kato Pyrgos a également été touché par les bombardements. De nombreux civils grecs ont été tués. En représailles, le président chypriote a donné l'ordre d'attaquer tous les villages turcs de l’île si les raids aériens ne cessaient pas.
Pour mettre fin à l'escalade du conflit, le Conseil de sécurité des Nations unies a imposé un cessez-le-feu et a envoyé en urgence des casques bleus le 9 août pour porter assistance aux survivants reclus dans un village détruit par l'artillerie chypriote.
Ce cessez-le-feu a été vécu comme un échec par Nicosie car il a entraîné de facto la perte de contrôle de ce petit territoire. Durant dix ans, les habitants se sont retrouvés isolés du reste de l'île avant d'être évacués vers la partie nord de Chypre en 1975.