Le parc archéologique de Kato Pafos est l'un des plus importants sites archéologiques de Chypre. Il est inscrit sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1980. la ville de Nea Paphos a été fondée à la fin du IVe siècle av. J.-C. par le roi Nicoclès près du port à la fin du IVe siècle av. J.-C.. Elle devient la capitale de Chypre entre le IIe siècle av. J.-C. et le IVe siècle ap. J.-C..
Kato Pafos comprend des sites et des monuments construits du IVe siècle av. J.-C. au Moyen Age. La plupart des vestiges datent de l'époque romaine. Le parc est particulièrement renommé pour ses sols en mosaïque, parmi les plus beaux du monde, que l'on peut admirer dans quatre villas romaines : les maisons de Dionysos, Thésée, Aiôn et Orphée. Ces mosaïques, datées pour la plupart de la période romaine (du IIe au IVe siècle de notre ère) représentent des scènes de la mythologie grecque.
Le site de Kato Pafos inclut d'autres monuments importants, tels que l'Asklepieion, l'Odéon, l'Agora, le château de Saranta Kolones aux quarante colonnes, la basilique paléochrétienne de Limeniotissa. Le parc abrite également d’importants monuments de la période hellénistique (du IVe au IIe siècle av. J.-C.) ainsi que des vestiges hérités des Byzantins et des Lusignan, une dynastie latine de Chypre.
Cette villa romaine, bâtie au IIIe siècle puis remaniée deux siècles plus tard, abrite certaines des plus belles mosaïques de l’Antiquité. Elles ont été découvertes en 1983 par des archéologues polonais.
La villa de Thésée, d'une surface totale de 9 600 ㎡, est la plus grande habitation du parc archéologique. Elle a été construite à la fin du IIIe siècle, puis détruite lors des séismes du IVe siècle. Reconstruite, la villa de Thésée a été habitée jusqu’au début du VIIe siècle.
Cette villa a été le siège du proconsul, gouverneur romain de Chypre. Elle comprenait une centaine de pièces organisées autour de l'atrium. Les salles administratives et de réception étaient décorées de mosaïques.
Cette villa romaine construite à la fin du IIe siècle abrite trois mosaïques bien préservées : Hercule combattant le lion de Némée, une Amazone à cheval et Orphée apprivoisant au son de sa lyre des bêtes sauvages. Lors de notre visite, les mosaïques étaient recouvertes de sable.
Cette luxueuse résidence romaine date de la fin du IIe siècle. Elle a été détruite lors d'un tremblement de terre au début du IVe siècle et reconstruite peu de temps après. Elle couvre une surface d'environ 2 000 ㎡, dont le quart est couvert de superbes mosaïques. La villa est composée de 40 pièces réparties autour d’un patio. Seize salles sont décorées de mosaïques datant de la fin du IIe siècle, dont plusieurs représentent des scènes mythologiques en rapport avec le dieu Dionysos.
L’odéon, un édifice daté du IIe siècle de notre ère, était destiné aux représentations musicales. Découvert en ruines dans les années 1970, il a été entièrement reconstruit en 1993.
L'acropole de Nea Paphos se trouve à l'Ouest de l'odéon. C'est un petit promontoire naturel sur lequel a été construit un phare. Quelques traces de murs d'anciens bâtiments sont encore visibles.
Ce temple, situé au sud de l’odéon, date du IIe siècle. Il est dédié à Asclépios, le dieu de la médecine. C'était également un centre de guérison.
L'ancienne place du marché couvre une surface de 9 000 ㎡. On peut encore apercevoir quelques colonnes.
Le château byzantin, aussi connu sous le nom de Saranta Kolones (quarante colonnes), est situé tout près du port de Paphos. Il tient son nom du grand nombre de colonnes en granite trouvées sur ce site. Il est vraisemblable que ce château fort ait été construit par les Byzantins, à la fin du VIIe siècle ap. J.-C., afin de protéger le port. La citadelle était protégée par une muraille de trois mètres de large. Elle a été détruite vers 1223 par un tremblement de terre.
Chypre fut l’une des plus riches provinces romaines. Les mosaïques du parc archéologique de Paphos, datées du IIe au IVe siècle, sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elles représentent des scènes de la mythologie grecque et, sur certaines d'entres elles, on peut distinguer de discrets symboles chrétiens.
La villa d’Aiôn doit son nom à une représentation d’Aiôn, le dieu du Temps dans les mythologies grecque, phénicienne et romaine. Le sol de la plus grande salle de la villa est recouvert d'une mosaïque en cinq tableaux qui contient des éléments géométriques et des personnages dont les noms sont inscrits en grec. Elle est aussi appelée « Mosaïque de Dionysos ».
Cet ensemble de tableaux est chargé de symboles mêlant paganisme et christianisme. Il est daté du début du IVe siècle, période durant laquelle le christianisme s’est étendu à Chypre. Cela explique notamment que Dionysos est ici représenté comme l’incarnation de la sagesse et non plus comme le dieu du vin.
En haut à droite, le tableau représente la naissance de Dionysos. L'enfant est confié au Silène Trophée, un vieux satyre représenté au centre de la scène.
Dans la partie centrale, la scène de droite fait apparaître Cassiopée à moitié nue à la manière de l’Aphrodite Anadyomène sortant des eaux. Elle est entourée de Zeus qui a pris l’apparence d’un cygne et de Léda, la mère d’Hélène de Troie, de Castor et de Pollux.
La villa de Thésée comporte trois mosaïques principales représentant des scènes de la mythologie grecque. La plus ancienne des mosaïques de la villa, datée du IIIe siècle, représente, sous forme de cercle, Thésée tuant le Minotaure. La mosaïque a été restaurée au Ve siècle. Deux autres mosaïques représentent, pour l'une, la naissance d’Achille et, pour l'autre, Poséidon et son épouse Amphitrite. Cette dernière, lors de notre passage, était recouverte de sable afin d'en assurer la préservation.
Dans la villa de Dionysos, l'une des mosaïques représente Scylla, un monstre marin mythique au buste de femme. Le reste de son corps est composé d’une queue de poisson et de têtes de chien. Il brandit un mât de bateau et un trident. Il est entouré de dauphins et de figures géométriques. C'est la seule mosaïque de la villa de Dionysos à provenir d'un bâtiment plus ancien sur lequel a été construite la villa. Celle-ci date de la période hellénistique, de la fin du Ve siècle au début du IIIe siècle avant J.-C..
La mosaïque des Quatre Saisons est composée de cinq panneaux sur lesquels sont représentées des figures humaines. On reconnaît l’été couronné d’épis tenant à la main une faucille, le printemps couronné de fleurs, l’automne couronné de feuilles, l’hiver et au centre, un personnage indéterminé qui pourrait être le dieu du Temps, Aiôn.
La mosaïque du Triomphe de Dionysos comporte quatre panneaux, dont l'un représente le dieu de retour de sa campagne militaire en Inde. Dionysos est assis sur un chariot tiré par deux panthères. Silène, son père adoptif, tient les rênes. Ils sont suivis par un cortège formé du dieu Pan, d’un esclave indien ligoté et de deux Bacchantes, les prêtresses du culte de Dionysos. Au centre des panneaux, on reconnaît une scène de vendange.
La mosaïque de chasse montrent des chasseurs et leurs proies. On reconnaît le lion, le tigre, le léopard, le taureau, le mouflon, le sanglier et l’âne.
Poséidon et la fille du roi Danaos sont représentés sur un panneau. le dieu de la Mer révèle à Amymone, dont le royaume est en proie à la sécheresse, l’emplacement d’une source symbolisée par une amphore. Lors de cette rencontre, Poséidon et Amymone ont une brève aventure qui se déroule sous les auspices du dieu de l’Amour, Eros. Il est représenté au centre, au-dessus de l’amphore.
Le Rocher d’Aphrodite est sans doute l'endroit le plus emblématique de Chypre. Selon la légende, c'est à cet endroit que serait née, en sortant de l'écume, la déesse Aphrodite. Ce rocher porte le nom grec de Pétra tou Romioú qui signifie le « Rocher du Grec ». Il est accessible depuis la route qui relie Paphos à Limassol.
L'ancienne cité de Palaepaphos a été, durant quinze siècles, l’un des principaux centres religieux de Méditerranée et du monde grec. Elle s’est développée à partir de 1 200 av. J.-C. autour d’un sanctuaire dédié à la déesse Aphrodite et construit par les Mycéniens.
Le site archéologique est situé en plein cœur du village de Kouklia. Les vestiges sont moins impressionnants que ceux que l'on peut rencontrer à Paphos ou à Kourion.
Il ne reste que deux ensembles de vestiges situés dans la partie nord-est du site : un premier sanctuaire érigé à l’âge de bronze tardif et un sanctuaire romain construit à la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle ap. J.-C.. Des murs du sanctuaire romain entourent une cour spacieuse délimitée par une stoa au Nord et une autre stoa plus importante au Sud, toutes deux reliées par une aile à l’Est.
Au sud du premier sanctuaire, un grand bâtiment en pierre, le manoir de la Covocle, abrite le musée. Il a été construit au début du XVIe siècle. Il a servi de centre de raffinage de la canne à sucre dont la culture s'est développée dès le XIIIe siècle. Le manoir de la Covocle a été profondément remanié durant la période ottomane.
Les nombreuses amphores trouvées à proximité du sanctuaire d'Aphrodite étaient notamment importées de Rhodes et de Cos. Elles témoignent de l'existence de relations commerciales entre ces deux îles et Chypre. Un nombre élevé d’amphores importées ont été trouvées dans les tombes hellénistiques.
Une jarre en argile a été retrouvée dans une fosse circulaire creusée dans le sol de la salle à colonnades de l'ancien sanctuaire. Elle date du XIVe siècle avant J.-C.. L'une de ses anses est ornée en largeur d'une frise qui représente des animaux, un arbre de vie et un sphinx. La jarre avait peut-être une importance rituelle et pouvait être utilisée lors de cérémonies.
La ville de Palaepaphos aurait été créée dès la fin du bronze récent. Dans l'Antiquité, elle est vouée à la déesse Aphrodite. Elle s’est vite réorganisée après la fondation de la Nouvelle Paphos.
Le musée de Palaepaphos contient les pièces les plus remarquables trouvées sur le site. la plus importante est une « pierre noire » polie et de forme conique. Elle mesure de 1,25 m de haut.
Cette pierre est en fait le bétyle, une pierre sacrée du sanctuaire. Elle a été découverte en 1887 et a été surnommée Agia Mavra (« La Vierge Noire ») par les habitants du village.
Une tombe a été découverte non loin du sanctuaire. Elle contenait un sarcophage sculpté et peint qui date très probablement du début du Ve siècle avant J.-C.. Il s'agit d’une des trouvailles les plus importantes jamais faites à Palaepaphos.
Une baignoire a été trouvée dans un cimetière de la période chypro-géométrique.
Les temples votifs sont des objets extrêmement rares et constituaient des offrandes de personnages importants aux sanctuaires.
Un temple votif en calcaire et recouvert de plâtre a été mis au jour dans le sanctuaire d'Aphrodite. Le temple votif date de la fin de l'époque hellénistique ou du début de l'époque romaine (vers le Ier siècle av. J.-C.).
Le temple votif est circulaire et comprend une base moulurée et une architrave. Il se compose de plusieurs parties qui ont été retrouvées réutilisées dans le bâtiment nord du sanctuaire romain. Le toit est de forme conique et se termine au milieu par un motif floral.
Sur la face avant, une porte métallique aurait autrefois existé à l'emplacement de l'ouverture. A l'origine, des objets sacrés ou une statue de divinité étaient déposés à l'intérieur.
Le musée abrite également une belle mosaïque romaine dite de la « Maison de Leda ».
Le site archéologique d'Amathonte se trouve à une dizaine de kilomètres à l'Est de Limassol. La cité a été fondée au début du XIe siècle av. J.-C. par des Étéochypriotes, une tribu locale. Elle prend son essor à l’époque archaïque (750-480 av. J.-C.). A l’époque classique (480-310 av. J.-C.), Amathonte est gouvernée par des rois puissants qui battent monnaie. C’est la seule grande cité chypriote à rester fidèle aux Perses.
L’époque hellénistique (310-58 av. J.-C.) signe la fin des royaumes chypriotes. La cité décline et son port s’ensable. Sur la plage, on peut apercevoir un mur de l’enceinte fortifiée érigée durant cette période ainsi que les jetées de l’ancien port (fin du IVe siècle av. J.- C.) encore visibles sous la surface de la mer. L’ancien palais des rois d’Amathonte, construit sur l'acropole au IXe siècle av. J.-C., a été abandonné durant la période hellénistique.
L'agora monumentale que l'on peut voir sur le site date des époques hellénistique et romaine. Elle était entourée de portiques sur trois côtés et comportait au centre une fontaine dédiée au culte des Nymphes. Pendant l’époque romaine (de 58 av. J.-C. au IVe siècle ap. J.-C.), la ville poursuit son déclin. Un aqueduc et des équipements hydrauliques sont cependant construits dans l’agora. Dans l’angle nord-ouest, au pied de la colline, se trouvent une fontaine-réservoir et un bassin tardif qui dominent la place.
Du sanctuaire d’Aphrodite, construit sur l’acropole au VIIIe ou IXe siècle av. J.-C., il ne reste qu'un enclos et un autel. A proximité, on peut encore apercevoir les restes d'une tombe de la période géométrique ; c'est le plus ancien vestige du site. Un nouveau temple romain de style grec dédié à Aphrodite a été érigé dans les années 70-100 ap. J.-C. ainsi que les vestiges d'une muraille érigée au VIIe siècle.
Des basiliques chrétiennes sont construites à Amathonte durant l’époque byzantine (IVe-VIIe siècle ap. J.-C.). Les fondations de la vaste basilique du port du Ve siècle sont visibles à l'entrée du site. On peut également voir les vestiges de l'ancien gymnase non loin de là.
Le cap Greco est connu pour ses jolies criques aux eaux cristallines.
La capitale est divisée en deux depuis l'offensive turque en 1974.
Cette zone naturelle préserve une étonnante biodiversité.
Selon la légende, la déesse de l'amour serait née sur ses rivages.
Cette belle chaîne montagneuse se trouve au centre de l'île.
La région de Limassol est célèbre pour son patrimoine culturel.