De Marrakech au désert du Sahara ou d'Essaouira, l'ancienne Mogador, à Erfoud, le Sud marocain offre une large panoplie de paysages : les ports de pêche, les souks de Marrakech, les oasis, les espaces infinis du Sahara, les canyons, les dunes de Merzouga, l'Atlas...
L'architecture, typique du Sud marocain, s'apprécie dans les kasbahs, ces grandes demeures faites de terre, les ksour, ces villages fortifiés, et dans les riads de la médina de Marrakech.
Loin des sites touristiques, le voyageur découvre les coutumes et les traditions des tribus berbères présentes au Maghreb avant les Romains.
Avant d'être convertis à l'Islam, les Berbères étaient païens, adorateurs des sources et des arbres.
Pendant des siècles, la culture berbère s'est transmise oralement. Les histoires se racontaient lors des veillées à l'oasis et les chants accompagnaient les longues traversées du désert.
Située à 1 200 mètres d'altitude, au sud des montagnes du Haut Atlas marocain, Ouarzazate est la porte d’entrée du désert du Sahara. La ville fut longtemps un carrefour commercial entre plusieurs pays du continent africain.
(Source France Diplomatie)
Protectorat français depuis 1912, le Maroc a obtenu son indépendance en 1956. Elle a été officiellement proclamée le 2 mars 1956 et en août 1957, le sultan Mohammed V est devenu roi du Maroc.
Nature du régime : monarchie constitutionnelle.
Superficie : 446 550 km².
Capitale : Rabat.
Villes principales : Casablanca, Fès, Tanger, Meknès, Marrakech, Salé, Agadir.
Décalage horaire avec Paris : moins une heure.
Langues officielles : arabe, tamazight.
Langues courantes : arabe dialectal (darija), langues berbères, français (commerce, politique, diplomatie).
Monnaie : dirham marocain. 1 € = 10,90 MAD (2 janvier 2024).
Fête nationale : 30 juillet (Fête du Trône).
Population : 35,7 millions d’habitants (2018).
Taux d’alphabétisation : 67,1 % (84 % pour les 15-24 ans).
Religions : islam sunnite de rite malékite (99 %), christianisme, judaïsme (1 %).
Taux de croissance : 3 % en 2018.
Taux de chômage : 9,8 % de la population active.
Taux d’inflation : 0,9 %.
Le Sud marocain offre de nombreux sites de randonnée.
A quinze kilomètres de Tinghir, les gorges du Todra ou Todgha ont été creusées par l’oued Todra qui prend sa source dans le Haut Atlas. L’oued traverse les montagnes sur plus de 40 kilomètres et vient se jeter dans les gorges du Todgha.
Le fleuve serpente entre de hautes falaises de calcaire qui s'élèvent jusqu'à 300 mètres de hauteur. Il traverse une vaste palmeraie qui est alimentée grâce à d’ingénieux systèmes d’irrigation.
Les agriculteurs y cultivent des pommiers, dattiers, grenadiers, oliviers, abricotiers, céréales, amandiers, fougères et menthe. Des inondations se produisent très fréquemment.
L'oued Dadès et ses gorges sont situés à l'ouest de Tinghir, entre les villages de Boumalne Dadès et M'semrir. Le Dadès s'étire sur près de 200 kilomètres et s’écoule jusqu’à Ouarzazate.
Les gorges et défilés atteignent une profondeur comprise entre 200 et 500 mètres.
Entre Boumalne et Imdiazen, la vallée des gorges du Dadès dévoile de superbes paysages sur près de 25 kilomètres. Les habitations se confondent avec la roche.
Les premiers habitants, des nomades berbères, se sont installés dans la vallée dans les années 1850. Ils se sont peu à peu sédentarisés.
Le Draâ est considéré comme le plus long fleuve du Maroc. Depuis sa source dans le Haut Atlas, il traverse des zones arides et désertiques avant d'arriver à Agdz. A partir de là, la vallée est une longue palmeraie qui s'étire sur près de 200 kilomètres.
Depuis Agdz, le fleuve irrigue toute la vallée jusqu'aux portes du désert. Le long de son parcours se succèdent ainsi des douars, ces jolis petits villages aux maisons en pisé, des kasbahs impressionnantes, des oasis verdoyantes où les habitants cultivent céréales, légumes et fruits...
Niché dans une oasis verdoyante, Tamnougalt est l'un des plus anciens ksour de la Vallée du Draâ.
Edifié au XVIe siècle, à huit kilomètres au sud-est d’Agdz, le ksar de Tamnougalt est l'ancienne capitale fortifiée de la tribu berbère des Mezguita.
Protégé par de hauts remparts, il est représentatif de cette architecture traditionnelle en pisé.
Le ksar avait une fonction défensive en protégeant la Vallée du Draâ des pillards. Il occupait une position stratégique sur la route des caravanes allant de Marrakech à Tombouctou.
Il comprenait aussi un mellah, un ancien quartier juif aujourd'hui tombé en désuétude.
Il est agréable de se promener dans ses ruelles, de découvrir des porches ouvragés et de séjourner dans sa kasbah transformée en hôtel.
La kasbah offre un magnifique panorama sur le ksar, la palmeraie du Drâa et l’Anti Atlas, cette chaîne de montagnes qui domine les vallées su Draâ et du Dadès.
La kasbah rénovée a conservé toutes les caractéristiques du style architectural des villages du Sud marocain.
L'établissement propose aussi une restauration typiquement marocaine.
Le dîner se termine aux sons des instruments de musique traditionnels.
Il dispose de quelques chambres avec murs en pisé. Elles sont équipées de salles de bain et d'une climatisation.
Le soir venu, il est agréable de déguster un thé à la menthe sur la grande terrasse aménagée sur le toit ou de s'installer sous la tente pour y admirer le coucher de soleil.
Les greniers collectifs des villages de l'Anti-Atlas sont typiques des constructions berbères de cette partie sud-ouest du Maroc. Les plus anciens dateraient du Xe siècle.
Ces greniers servaient à stocker les récoltes, des denrées, de l'eau, des biens. Certains sont toujours en activité dans les villages les plus reculés. Leur construction était décidée en assemblée par les villageois et chaque famille, ayant participé à sa construction, disposait d’une pièce fermée.
Les greniers étaient souvent construits sur des hauteurs. Ils permettaient ainsi de surveiller les alentours et les accès routiers.
Le ksar d'Aït-Ben-Haddou est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987. Il est situé à 30 kilomètres de Ouarzazate dans la vallée de l’Ounila, au sud de Télouet, fief du Glaoui.
Le village d’Aït-Ben-Haddou est l’un des ksour les mieux préservés du Sud marocain. Construites en terre, les maisons sont accessibles par des ruelles et d'étroits passages. Le lieu a servi au tournage de plusieurs films comme « Lawrence d’Arabie », « Gladiateur »...
Cette vallée était un point de passage traditionnel des caravanes reliant Marrakech à l'Afrique saharienne comme en témoignent encore les vestiges d'un caravansérail.
Au sommet du village fortifié se trouvait un grenier collectif, aussi appelé un « agadir ».
Les maisons se regroupent à l'intérieur des remparts renforcés par des tours d'angle. Les plus anciennes constructions dateraient du XVIIe siècle.
La Vallée du Dadès ou la Vallée des roses, longe le cours de l'oued Dadès et offre un panorama spectaculaire. En amont de la source, l'oued serpente dans des paysages montagneux, souvent arides, et traverse de petites palmeraies dotées de vieilles kasbahs. De Boulmane Dadès à Ouarzazate, l'oued Dadès irrigue une immense vallée fertile abritant villages et palmeraies verdoyantes.
Sur la Route des Mille kasbahs, Kelâat M'Gouna est la principale porte d'entrée de la vallée des Roses. Le bourg abrite de vieilles kasbahs, dont certaines ont été transformées en hôtels.
A Souk Lakhmis Dadès, les villageois ont irrigué le Dadès pour cultiver leurs champs de blé et d'orge, ainsi que des arbres fruitiers.
Une kasbah nichée au cœur de la vallée du Dadès.
La ville de Boumalne Dadès est située au débouché de la haute vallée du Dadès et s'anime le mercredi et le dimanche, jours du souk.