Buenos Aires a été fondée au XVIe siècle près de l’embouchure du Rio de la Plata. Elle compte aujourd’hui trois millions d’habitants, la plupart d’origine espagnole ou italienne. C’est la capitale mondiale du tango, une danse née dans les quartiers populaires. C’est aussi un centre artistique important avec de nombreux musées, théâtres, bibliothèques et galeries d'art.
Les lieux touristiques les plus importants se trouvent dans le centre historique de la ville, dans les quartiers de Monserrat et de San Telmo. La ville s'est développée à partir de la Plaza Mayor (aujourd'hui la place de Mai). À l'est de la place, se trouve la Casa Rosada, l'actuel siège de la Présidence de la République argentine.
Buenos Aires ne manque pas d’établissements qui proposent d’assister à un dîner spectacle de tango. Les performances des danseurs sont impressionnantes et font revivre au public l’histoire de cette danse née dans les faubourgs de la ville à la fin du XIXe siècle. Mais le tango se danse aussi dans la rue. On peut également prendre des cours dans les nombreuses salles de danses de la ville.
Le tango est une danse d'improvisation. Elle se danse à deux. Les pas des partenaires ne sont pas prévus à l'avance. Ils marchent ensemble vers une direction impromptue à chaque instant. Le plus souvent, l'homme guide sa partenaire et elle le suit en laissant aller naturellement son poids dans la marche, sans chercher à deviner les pas.
(Source France Diplomatie)
L’indépendance a été proclamée le 25 mai 1810 lors de la « Révolution de Mai » et définitivement acquise le 9 juillet 1816.
Nature du régime : république de type présidentiel, en transition démocratique depuis 1990.
Superficie : 2,7 millions km² (8e rang mondial).
Capitale : Buenos Aires (trois millions d’habitants, treize millions avec la grande banlieue).
Villes principales : Córdoba (1,3 M d'habitants), district de La Matanza (1,8 M), Mendoza (1,8 M), Rosario (1,7 M).
Décalage horaire avec Paris : moins cinq heures.
Langue officielle : espagnol.
Monnaie : peso argentin. 1 € = 889,40 ARS (2 janvier 2024).
Fête nationale : 25 mai.
Population : 44,5 millions (projection à partir du recensement de 2010).
Espérance de vie : 76,3 ans.
Taux d’alphabétisation : 97,9 %.
Religions : catholique romaine (76,3 %), protestante et évangélique (9 %), juive (0,7 %), autres (3 %), agnostiques et athées (11 %).
Taux de croissance : 2,9 % en 2017.
Taux de chômage : 9,6 % en 2018.
Taux d’inflation : 25 % en 2017.
L'Avenida 9 de Julio (« L'avenue du 9-Juillet » en français) porte ce nom en l'honneur du Jour de l'Indépendance argentine, le 9 juillet 1816.
Les travaux d'aménagement de l'avenue commencèrent en 1937 pour ne s'achever qu'en 1980.
C'est sous le régime des dictatures, de 1960 à 1980, qu'eurent lieu les travaux les plus importants.
Situé au centre de la Plaza República, l'obélisque a été réalisé en 1836 par l'architecte argentin, Albert Prebisch, pour les 400 ans de la Nation.
Le monument mesure 67,50 mètres de hauteur. Un escalier de 206 marches permet d'accéder au sommet qui dispose de quatre fenêtres.
Symbole de la ville, il sert de point de rassemblement comme lors du décès d'Eva Perón le 26 juillet 1952.
L'avenue s'étend aujourd'hui sur près de quatre kilomètres, depuis l'ambassade de France, au nord, jusqu'à la Plaza Constitución, au sud.
La largeur de l'avenue est due au plan en damier de la ville. Il a fallu détruire 25 blocs d'immeubles construits à l'âge d'or de la Belle époque argentine. Plusieurs milliers d'habitants furent contraints de déménager.
Buenos Aires est la ville sud-américaine la plus réputée pour sa scène culturelle et artistique très animée, ses nombreux théâtres et salles de spectacles, ses grandes discothèques, ses bars et restaurants. La majorité des théâtres sont localisés près de l'Avenida Corrientes. Le célèbre Teatro Colón est un véritable joyau architectural qui mélange le style néo-Renaissance italien et le baroque français. Sa façade donne sur l’avenue du 9-Juillet.
Les fans de jazz ou de tango trouveront dans les quartiers de San Telmo, La Boca et Montserrat des tanguerías traditionnelles où les Argentins aiment se retrouver pour danser. Palermo est le quartier le plus branché et touristique de Buenos Aires. Il concentre un grand nombre de restaurants, de boutiques de créateurs branchés et quelques-uns des meilleurs pubs, bars et clubs de la ville.
De retour en Argentine en juin 1973, après 20 ans d'exil en Espagne, Juan Perón, fut le premier président argentin à être élu au suffrage universel. Il fut accueilli à l'aéroport d'Ezeiza par une foule immense composée de deux à quatre millions de personnes.
Mais des tireurs de la Triple A (Alliance anticommuniste argentine), un escadron de la mort d'extrême droite, prirent la foule pour cible. Le massacre fit plus d'une dizaine de morts et des centaines de blessés.
Juan Perón devint président pour la deuxième fois en octobre 1973 avec son épouse Isabel comme vice-présidente. A son décès, le 1er juillet 1974, son épouse lui succéda avant d'être écartée du pouvoir, le 24 mars 1976, par une junte militaire. La dictature militaire argentine est restée au pouvoir jusqu'en 1983.
Le régime a fait près de 30 000 disparus (« desaparecidos » en espagnol), 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques et plus d'un million et demi d'Argentins s'exilèrent. Environ 500 bébés ont été enlevés aux parents desaparecidos et élevés par des familles proches du pouvoir.
En 2004, un musée de la Mémoire a été aménagé dans l'ancienne Ecole de mécanique de la marine (ESMA) installée dans un vaste parc de 17 hectares qui longe le boulevard Libertador.
L'ESMA fut, pendant la dictature militaire (1976-1983), le camp de détention illégale et de torture le plus grand d'Argentine et le plus meurtrier d'Amérique du Sud. On estime que 5 000 personnes y furent internées et que 18 000 environ disparurent pendant le régime militaire argentin.
Jorge Julio López, un maçon argentin né en 1929, militant péroniste de quartier, disparut d'octobre 1976 à juin 1979 durant la dernière dictature militaire. Il fut interné dans différents centres de torture. Alors qu'il devait donner un dernier témoignage à la veille de la condamnation d'un ancien enquêteur de police, Jorge Julio López disparut une seconde fois, le 18 septembre 2006, sous la présidence de Néstor Kirchner.
Sa disparition a fait redoubler les critiques sur le régime de protection des témoins. Personne ne sait ce qu'il est devenu.
Le portrait de Jorge Julio López est accroché aux grilles de l'ESMA. D'autres œuvres rappellent qu'ici 5 000 personnes, hommes et femmes soi-disant opposants au régime, furent détenues et torturées et que leurs tortionnaires doivent être jugés.
Certains prisonniers, au cours de « vols de la mort », furent jetés vivants, parfois drogués ou inconscients, dans le Rio de la Plata, leurs pieds piégés dans des blocs de ciment. Ils ne furent que 250 détenus à retrouver la liberté.
Buenos Aires, où vinrent s'installer, dès 1850, différentes communautés d'Europe centrale, regorge d'édifices religieux de toute confession : églises, mosquées, temples, synagogues, églises orthodoxes...
La plus ancienne église de la capitale, San Ignacio de Loyola, date du XVIIe siècle. Elle est située dans le quartier de Montserrat. L'église de San Pedro Telmo date de la période coloniale espagnole. Sa construction a débuté en 1734, sous l’autorité de l’architecte jésuite, Andres Bianchi. A San Telmo, l'édifice religieux le plus célèbre est la Sainte-Trinité. C'est une église russe orthodoxe, classée « Monument historique national d’Argentine ».
La Cathédrale de Buenos Aires est la principale église de la capitale. Elle est située face à la Plaza de Mayo, à l’intersection des rues Rivadavia et San Martin, soit à la limite des quartiers de Montserrat et de San Nicolas. Elle a été restaurée entre 1994 et 1999 et sa façade rénovée en 2011. Elle renferme depuis 1880, les restes du général San Martin, héros de la guerre de l'indépendance de l'Amérique du Sud.
A Recoleta, sur la Plaza Francia, la célèbre église Nuestra Señora del Pilar a été construite en 1732. C'est l'une des plus anciennes églises de la ville et demeure un exemple de l'architecture coloniale. Elle a été classée monument historique national le 21 mai 1942. Non loin de là, se trouve le cimetière de Recoleta.
C'est le quartier le plus coloré avec ses maisons faites de tôles peintes.
Les mères de disparus sous la dictature se rassemblent place de Mai.
Ce cimetière est l'équivalent argentin du Père Lachaise à Paris.
Palermo Soho est le quartier le plus branché de la capitale argentine.
Puerto Madero est l'un des quartiers les plus récents de Buenos Aires.
A l'origine, les gauchos gardaient leurs grands troupeaux dans la pampa.