Culture Trip

Destination aventure

Vue sur la baie depuis le Mont-Saint-Michel

La Normandie

Une terre d'histoire et de culture

Baie du Mont-Saint-Michel — La baie du Mont-Saint-Michel est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le Mont-Saint-Michel

Le Mont-Saint-Michel est l'un des sites les plus touristiques de France. Le site est dominé par l'abbaye, classée monument historique à la fin du XIXe siècle. Une statue de saint Michel est placée au sommet de l’église abbatiale dont le sommet culmine à plus de 150 mètres. L'îlot et le cordon littoral de la baie sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le mont était aussi l'une des étapes des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle pour les pèlerins qui venaient du nord de l'Europe.

Selon la légende, c'est à la demande de l'Archange Michel qu'Aubert, évêque d'Avranches, aurait fait construire une première église sur le mont en 709. En 966, une communauté de bénédictins s'établit sur le rocher et édifie une église préromane. Elle est remplacée par une église abbatiale romane au XIe siècle. Au siècle suivant, les bâtiments sont agrandis vers l'ouest et le sud. Au XIIIe siècle, grâce à une donation du roi de France Philippe Auguste (1165-1223), couronné en 1179, l'ensemble gothique de la Merveille, qui comprend deux bâtiments de trois étages, est construit sur le flanc nord du rocher. Le dernier niveau comprend le cloître et le réfectoire des moines.

Le cloître occupe le sommet de la Merveille, terme qui désigne les bâtiments gothiques construits, entre 1211 et 1228, sur la face nord du Mont-Saint-Michel.

Chœur de l'église Saint-Pierre — À la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle, le chœur de l'église Saint-Pierre a été agrandi par la construction d'une abside à pans coupés.

Vitrail représentant Saint-Michel terrassant le dragon — Ce vitrail représente Saint-Michel terrassant le dragon.

A partir du XIVe siècle, alors que sévit la guerre de Cent ans, le mont se transforme en forteresse. Des remparts, surmontés de plusieurs tours, encerclent le village fondé au Moyen Age sur le flanc sud-est du rocher. En 1421, le chœur roman de l’église abbatiale s’effondre. Il est reconstruit au XVe siècle dans un style gothique flamboyant. Le mont devient à cette époque l'un des plus importants centres de pèlerinage de l'Occident médiéval.

Transformée en prison au moment de la Révolution et sous l'Empire, l'Abbaye a été restaurée à la fin du XIXe siècle. Elle est confiée depuis 1874 au service des monuments historiques. Depuis 2001, les frères et les sœurs des Fraternités monastiques de Jérusalem occupent l'ancien logis abbatial.

Copie en argent de la statue de Saint-Michel — Une copie en argent de la statue de « Saint-Michel terrassant le dragon » est exposée dans l'église Saint-Pierre.

Candélabre à sept branches — Ce candélabre à sept branches se trouve dans le chœur de l'église Saint-Pierre.

Statue de Jeanne d'Arc — Une statue de Jeanne d'Arc, datée du début du XIXe siècle, garde la porte d'entrée de la petite église Saint-Pierre.

Le Mont-Saint-Michel est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1979. Ce haut-lieu touristique reçoit aujourd'hui plus de trois millions de visiteurs par an. C'est le deuxième site touristique le plus fréquenté de France. Il est possible de visiter l’abbaye bénédictine qui comprend plusieurs édifices d’époques et de styles différents, dont le plus ancien est l’église Notre-Dame-Sous-Terre datée du Xe siècle. Outre l'église abbatiale, on peut également visiter la Merveille et son extraordinaire cloître.

La vaste baie du Mont-Saint-Michel est envahie par les plus grandes marées d'Europe. Il est conseillé de prendre un guide pour traverser la baie à pied.

Les plages du Débarquement

La Côte de Nacre a été le théâtre de la plus grande opération amphibie et aéroportée de tous les temps : le Débarquement allié qui eu lieu en juin 1944. Plusieurs sites témoignent de cet événement déterminant de la Seconde Guerre mondiale.

Les lieux les plus marquants sont la pointe du Hoc, Omaha Beach, Utah Beach et son musée du Débarquement, le cimetière militaire américain de Colleville-sur-Mer, le cimetière militaire allemand de La Cambe, les vestiges du port artificiel Winston-Churchill dans la baie d'Arromanches, Sainte-Mère-Eglise.

Tipis — La pointe du Hoc, située entre Omaha Beach et Utah Beach, était un point stratégique du Mur de l'Atlantique. Le site fut pris d'assaut le matin du 6 juin 1944 par les Rangers. Ce fut l'une des batailles les plus difficiles du débarquement allié en Normandie.

Le débarquement du 6 juin 1944 a eu lieu sur cinq plages de Normandie. Elles étaient désignées sous un nom de code. Le secteur américain comprenait deux plages, Utah Beach et Omaha Beach. Plus à l'est, le secteur anglo-canadien comptait trois plages, Gold Beach, Juno Beach et Sword Beach où débarqua le commando franco-britannique placé sous les ordres du commandant Kieffer.

Casemate de la pointe du Hoc — Des postes de tir se trouvaient sur la pointe du Hoc et faisaient peser une menace sur les deux plages d'Omaha et d'Utah lors des opérations de débarquement.

Ponton sur la plage d'Omaha Beach, surnommée « Bloody Omaha » ( « Omaha la sanglante ») en raison des nombreuses pertes parmi les troupes alliées le 6 juin 1944.

C'est sur la plage d’Omaha Beach, à Colleville-sur-Mer, que les troupes américaines subirent les pertes les plus lourdes le Jour J, à tel point que la plage fut surnommée « Omaha la sanglante ». Le cimetière américain de Colleville contient 9 387 pierres tombales de soldats morts au cours des premiers jours du débarquement.

Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer, qui domine Omaha Beach, compte 9 386 tombes. Au total, les restes de 14 246 Américains y sont enterrés.

La Hague

Située à la pointe nord-ouest de la presqu'île du Cotentin, La Hague offre des paysages remarquables et sauvages. Mais c'est aussi là qu'a été mise en service, en 1966, l'usine de retraitement de déchets nucléaires.

Le littoral de la Hague offre des paysages variés. Au pied de falaises abruptes se succèdent de larges baies, de grandes plages, des îlots rocheux, de jolies dunes, des zones de marais, des paysages de landes où poussent bruyères, ajoncs et genêts. Quelques petites ports et des zones de mouillage longent la côte. A l'intérieur des terres, des petits murets de pierre, qui délimitent les parcelles depuis la Révolution, évoquent les paysages d'Irlande. La Hague a aussi conservé son habitat traditionnel. Les touristes peuvent admirer les châteaux de Nacqueville et de Vauville, les manoirs de Dur-Écu et du Tourp et visiter les musées-maisons de village de Jean-François Millet et de Jacques Prévert.

Plus de la moitié de la côte haguaise appartient aujourd'hui au Conservatoire du littoral. La côte est longée par le sentier des douaniers (GR 223). Au large, on peut observer la présence de dauphins et de marsouins. La Hague possède plusieurs réserves ornithologiques où se côtoient les goélands, les fous de Bassan, les grands corbeaux, les mouettes, les cormorans, etc. La réserve naturelle nationale de la mare de Vauville accueille ainsi plus de 140 espèces : des oiseaux migrateurs, des canards, des gravelots, des hérons... Quelques chèvres sauvages se partagent les pâturages sur les falaises de Jobourg et participent ainsi à l'entretien de la lande. Vaches, moutons et quelques ânes du Cotentin se partagent les prés.

L'installation de l'usine de retraitement de déchets nucléaires a fait venir du personnel extérieur à la région. En 1962, le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) fait l'acquisition de 190 hectares de landes en échange de fortes sommes versées aux propriétaires. En 1969, un centre de stockage de déchets radioactifs est installé à Digulleville. Le site est exploité pendant vingt-cinq ans et est depuis en phase de surveillance pour trois siècles. En 1976, l'usine atomique du CEA devient usine de retraitement de la COGEMA (Compagnie générale des matières nucléaires). L'activité devient civile et apporte une manne financière qui profitent au canton et à la population.

Les premières mobilisations de mouvements écologistes ont lieu à la fin des années 1970 lorsque le projet d'implanter une centrale électronucléaire à Flamanville voit le jour. Le site est occupé durant plusieurs jours.

L'industrie nucléaire a transformé l'économie locale alors que La Hague semblait promise à la désertification. La population de la Hague s'est accrue et s'est diversifiée.