Aussi appelé « Le Petit côté », Malá Strana a su conserver son authenticité au fil des siècles. Le cœur du quartier rayonne autour de l'église Saint-Nicolas, une église baroque du XVIIIe siècle. Les ruelles, bordées par de jolies maisons médiévales et baroques, sont très paisibles. Elles donnent un caractère de petite bourgade à la capitale pragoise.
L'emplacement stratégique du quartier, en contrebas du château des souverains de Bohême, a favorisé le développement d'une communauté villageoise dès le haut Moyen Age. Un incendie, en 1541, ravagea plus des deux tiers du quartier qu'il a fallu reconstruire. Les lieux de culte et les palais bâtis pour la noblesse, aux XVIIe et XVIIIe siècles, représentent un patrimoine artistique inestimable. Les rues et les places sont encore aujourd’hui bordées de ces magnifiques demeures et de maisons construites à la Renaissance et pendant la période baroque.
Le principal monument du quartier de Malá Strana qui subsiste de l'époque romane est la tour Judith. L'édifice gothique en pierre le plus remarquable, dont la façade est flanquée de deux tours, est l’église Notre-Dame sous la Chaîne, construite au XIVe siècle.
Les plus beaux édifices et les mieux préservés de la Renaissance sont le Palais Schwarzenberg et le Palais Martinic. Le Palais Wallenstein, le Palais Lobkowicz ou encore les palais Thun et Morzin sont des exemples représentatifs de l'art baroque.
Malá Strana est aussi réputé pour ses splendides jardins, comme les jardins méridionaux du château, le jardin Vrtba et les jardins de Petřín.
Du côté de Malá Strana, deux tours, de hauteur et de conception différentes, dominent le pont Charles. Elles sont reliées par une grande arche et marquent l'entrée du « Petit côté » de Prague.
Dès le Xe siècle, un pont en bois traversait la rivière Vltava non loin de l'emplacement actuel du pont Charles. Il a été remplacé au XIIe siècle par le premier pont en pierre de la capitale de Bohême, le pont Judith, qui a pris le nom de la tour. Quelques vestiges sont encore visibles de nos jours.
En février 1342, une forte inondation détruisit le pont aux deux-tiers. L’empereur Charles IV décida alors de construire un nouveau pont, légèrement incurvé contre le courant. La direction des travaux fut confiée au grand architecte et sculpteur de la cour impériale, Peter Parler, déjà chargé des travaux de la cathédrale Saint-Guy depuis 1356. Le pont a été construit en pierre et ses piliers reposent sur des pilotis en bois de chêne.
Malgré les inondations qui se sont produites au fil du temps et les travaux de rénovation, c'est toujours le vieux pont médiéval que l'on emprunte pour passer d'une rive à l'autre.
Le pont Charles est protégé à chaque extrémité par des tours, une du côté de la Vieille Ville et deux autres à Malá Strana. La plus petite tour, la tour Judith, est d'origine romane. Elle date du XIIe siècle. Elle faisait partie des fortifications médiévales de Malá Strana. Au début du XVe siècle, la tour Judith, bâtie en calcaire, accueillait une prison où étaient détenus les plus grands criminels.
La tour romane a été rénovée dans le style Renaissance en 1591. Les encadrements des fenêtres, les frontons et les toits ont été construits à cette date. De la fin du XVIe siècle à 1784, la tour servit de poste de péage.
La plus grande tour, de style gothique tardif, date de 1464. Elle a été construite à l'emplacement d'une tour romane plus ancienne. Le roi de Bohême, Georges de Poděbrady (1420-1471), a financé sa construction.
Son apparence extérieure semble proche de celle de la tour du pont, côté Staré Mesto, précédemment construite par l'architecte allemand Peter Parler (v. 1330-1399). Celle-ci a cependant été construite avec de volumineux blocs de grès. Cette tour faisait office de beffroi et d'entrepôt. Le chemin de ronde, situé à 26 mètres au-dessus du sol, est ouvert au public.
Les marionnettes sont arrivées en Europe centrale, au cours du XVIe siècle, avec des troupes de comédiens ambulants qui venaient du royaume d’Angleterre, de Hollande, d’Italie. En Bohême, la tradition s’est établie dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, avant de s'ancrer durablement au cours du siècle suivant.
Au XIXe siècle, les troupes de théâtre de marionnettes voyageaient de ville en ville et de village en village. Les marionnettistes jouaient devant les adultes et aussi, plus tard, devant un public plus jeune. Ils manipulaient des marionnettes fabriquées avec des effets spéciaux, tels un squelette qui perd ses os ou un acrobate avec une chaise, pour mieux séduire le public.
Une association a été fondée en 1912 pour maintenir la tradition tchèque. Son but était de faire entrer dans chaque famille un théâtre de marionnettes de fabrication tchèque.
Des artistes ont offert de fabriquer ces marionnettes pour que se maintienne la tradition tchèque. Cela a correspondu à l’époque du Réveil national, mouvement intellectuel qui s'est produit sous la monarchie austro-hongroise, dans un pays où les habitants parlaient allemand. En jouant en tchèque, les troupes de marionnettistes itinérants ont contribué à ce que la langue tchèque reste vivante. Les figurines les plus fréquemment représentées sont des diables, des ondins, des squelettes, des fantômes de différents auteurs du XIXe siècle jusqu'aux années 1950.
Les marionnettes font partie des symboles de Prague. Les boutiques sont très nombreuses, mais attention aux pièges à touristes.
L'église Saint-Nicolas, occupe la place du marché du quartier de Malá Strana. C’est un chef-d’œuvre baroque incontournable. L'édifice religieux a été construit dans la deuxième moitié du XIIe siècle par les Jésuites à l'emplacement de l'ancienne église paroissiale Saint-Nicolas.
L'église est considérée comme le plus bel édifice de style baroque de la Bohême. C'est ainsi l'une des églises les plus visitées de Prague.
La façade principale de l'église est décorée de colonnes ioniques, d'un balcon, d'une décoration de stuc et de statues. La niche du fronton monumental de type romain abrite une statue de saint Nicolas.
L'église, dans sa partie sud, supporte une coupole, haute de près de 80 mètres et surmontée d'un lanterneau, est décorée de statues datant des XVII et XIXe siècles. La tour carrée est un beffroi municipal.
Près du pont Charles, le mur John Lennon fait partie des endroits insolites à découvrir dans la capitale tchèque. Ce mur est recouvert de graffitis depuis 40 ans. Il est situé en face du palais Buquoy, siège de l’ambassade de France.
Les premières inscriptions ont commencé après 1968, lorsque toute la ville de Prague se couvre de slogans dénonçant l’occupation soviétique. Puis des graffitis de soutien au célèbre comédien Jan Werich, interdit de se produire par le pouvoir communiste, apparaissent sur le mur dans les années 1970.
L'assassinat de John Lennon, du groupe des Beatles, le 8 décembre 1980, scelle le destin du mur. Il devient dès lors le monument consacré à la mémoire du musicien disparu puis, très vite, un espace de combat pour défendre la paix et la liberté d’expression.
Chaque année, à la date anniversaire de la mort de l'artiste, des rassemblements de protestation contre le régime communiste ont lieu et sont sévèrement réprimés. Les messages de paix et de liberté inscrits sur le mur sont vite recouverts de peinture par le pouvoir en place. Mais rien n'y fait, les revendications réapparaissent toujours. Aujourd’hui, seuls quelques artistes professionnels sont autorisés à s’y exprimer.
L’église Notre-Dame de la Victoire est l’un des lieux de pèlerinage les plus célèbres de la République tchèque. Des pèlerins du monde entier viennent se recueillir devant la statue en cire du Petit Jésus de Prague, haute de 47 centimètres. La statue représente un Christ enfant, dont la main droite fait un signe de bénédiction et la gauche tient une sphère surmontée d’une croix.
Originaire d’Espagne, cette statue de cire a été reçue en dot par la duchesse Maria Manrique de Lara lors de son mariage, à Vienne, en 1555, avec un noble tchèque, Vratislav de Pernstein. Sa fille, Polyxena de Lobkowicz, l’offrit en 1628 au monastère des carmélites lié à l’église Notre-Dame des Victoires. De nombreux miracles lui furent attribués à l’époque baroque, notamment la protection de Prague lors du siège des Suédois en 1639.
D'illustres pèlerins et des anonymes ont fait don à la statuette de centaines de vêtements précieux. Les plus beaux manteaux brodés et de nombreux objets, liés au culte de la statuette, sont exposés au Musée de l’Enfant Jésus de Prague, situé au premier étage de l'église.
L'édifice est remarquable sur le plan architectural. Sa construction a débuté au début du XVIIe siècle. C'est l’un des premiers temples luthériens édifié à Prague sous le règne de l’empereur Rodolphe II (1552-1612) pour les riches protestants résidant à Malá Strana. En 1624, à la suite de la victoire de la Contre-Réforme, Ferdinand II (1578-1637) fit don des lieux à l’ordre catholique des carmes qui lui donnèrent le nom de Notre-Dame de la Victoire.
Sous l'église se trouvent des catacombes qui abritent les dépouilles des carmes et de leurs bienfaiteurs. L'entrée est interdite au public.
Situé dans une venelle très tranquille, non loin de l'église Saint-Nicolas, cet agréable appartement de 90 m² est l'endroit idéal pour séjourner à Prague. Il se trouve à quinze minutes à pied du château et à dix minutes du pont Charles. Les arrêts de tramway se trouvent également à proximité.
L'appartement a été aménagé sous les combles d'un petit immeuble de deux étages. Un escalier en colimaçon, très étroit, conduit au logement depuis le premier niveau.
L'appartement est spacieux, propre et lumineux. Il se trouve dans un quartier calme et sûr de la ville.
Le logement dispose d'un agréable séjour, d'une petite cuisine, de deux chambres situées à des extrémités opposées et d'une salle de bains. Il est équipé d'une télévision et d'un réseau Wi-Fi.
Le soir, il est agréable de flâner dans le quartier. De très nombreux restaurants se trouvent autour de l'église Saint-Nicolas.
Au pied de l'immeuble, un restaurant à la décoration surannée, propose un cuisine traditionnelle tchèque à prix très abordables.
La Vieille Ville, le quartier le plus ancien de Prague, est inscrite au patrimoine mondial.
La capitale historique de la Bohême est renommée pour son architecture gothique.
Symbole millénaire de l'Etat tchèque, le château de Prague s'étend sur sept hectares.
La Moravie centrale est renommée pour ses nombreuses forteresses et sa riche culture.
Une destination connue pour ses vignobles, ses châteaux et la bataille d'Austerlitz.
La petite forteresse de Terezín fut transformée en camp de détention par les nazis